La pluie est froide ce matin. Et la plage, seule. Mes baskets s’enfoncent dans le sable mouillé, j’aime. Ca ressemble à ici, ça ressemble à ailleurs, ça ressemble à nulle-part, à jamais et à toujours. J’aime.
Je souris sous ma capuche, mes jambes m’accompagnent ce jeudi. Même pas mal.
Le ciel s’entraine pour les peintres amoureux d’une Bretagne ténébreuse et chahutée, libre. Je souffle et Je souris.
Je souris, pour les jours où je pleure, enroulée sur mon ventre.
Phénix.. Ton apparition. La fusion. Elance ma foulée. Je sais que le temps a passé, je sais….ce qui s’est passé. Je sais. Mais je sais aussi que tu es là. Je te sens prendre mon corps, déployer tes ailes. Mes ailes. Je te souris.
L’eau coule sur mes yeux mais l’instant est si fort… L’instant est si fort.
Phénix d’amour, comme ton baiser m’est précieux, comme ton étreinte me chavire et achève ce qui restait d’incertitude, au fond de mes regards.
Besoin de rien.
La pluie s’est arrêtée. Mon rythme s’est apaisé. Tout me parle.
Me voici minuscule et immobile, puisque l’oiseau, magistralement évaporé, a laissé un présent. Immense et campé sur deux pieds dessinés à la craie de couleur. Grandiose vision. J’accueille.
Transie. Au centre de l’arc.
Je sens les larmes monter.
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